San Francisco Chez Lo, marchand de nouilles 06:32

Il a plu toute la nuit. L'air est chargée d'humidité, les trottoirs, la chaussées, tout est recouvert d'une fine couche d'eau bien gelée; c'est ça San Francisco.

Des nouilles aussi degueu, ça t’énerve, presque autant que cet imbécile de Lo et le parfum de pisse froide qui embaume le resto. Le seul moyen qu'à eu Lo pour pouvoir écouler sa bouffe, c'est qu'il ne ferme jamais. Dans le quartier des nouveaux migrants, là ou les gens baissent la tête et ne posent jamais de question.

Tu sais qu'on ne s'invite pas comme ça chez les gens, c'est mal élevé. On ne va pas voir les anciens du quartier comme ça, sans y être invité. Par contre, un nouveau arrivé comme toi, en costard, ça se remarque. Et tout ce qui se remarque, quelqu'un va le raconter à quelqu'un, qui va le raconter à quelqu'un, qui va le raconter au quelqu'un qui lui va envoyé quelqu'un le raconter au quelqu'un qui viendra poser des questions. Et justement, tu viens de voir le quelqu'un en question garer sa bagnole juste devant chez Lo.

Des trois types qui en sont sortis, deux avaient l'air jeune, habillés façon gansta à l’américaine. Ils ont discuté 5 minutes, puis les deux jeunes sont rentrés dans la voiture, et le troisième, en costume bon marché, rentre et se dirige vers ta table. Il tire une chaise, s'assoit à un bon mètre devant toi, et croise ses mains devant lui; il attend.


Visiblement, tu dois être attendu pour qu'il vienne en confiance. Boss Chang a du faire passer le mot

Les baguettes se posent avec un petit cliquettement sur le rebord de mauvaise porcelaine du bol de soupe claire.
Calmement, la main du hong kongais saisit la serviette de papier puis s'essuie délicatement la commissure des lèvres.
La flamme du briquet illumine un bref instant ses lunettes de soleil qu'il n'a pas pris la peine d'enlever. A travers le nuage de fumée, un ton assuré trouble le silence

- Man ngon...Je suppose que vous êtes le comité d'accueil ?

Il crache sa fumée de cigarette :
-" ah ah, moi aussi ça me fait plaisir de te revoir".
Un bruit de vaisselle brisée
-"Lo, des nouilles, vite!"
...
-"oh? sérieux?"

Un bourdonnement dans tes oreilles. Un coup de fatigue peut-être pendant un instant tu perds le fil des Evénements?

Il allume sa clope:
-" C'est vous le gars de Hong-kong? Chang nous a parlé de toi"

Mais?..comment fait-il pour rallumer sa clope alors qu'il vient de ...

-"C'est vous..."

Le bruit d'une énorme explosion stoppe immédiatement votre discussion; de l'autre coté de la rue, la blanchisserie qui fait l'angle vient d'exploser dans une boule de feu qui a projeté les passants sur plusieurs mètres. Certains sont sonnés et en feu, les flammes lèchent les fenêtres des étages supérieurs, certaines voitures ont leurs alarmes qui se déclenchent, et les reflets des flammes donne comme un air irréel à la nuit qui vous entoure...


Il est toujours 06:32 à ta montre

Un mal de tête irritant, c'était toujours difficile pour donner le change. Le gars flambait aussi visiblement mais la situation devenait de plus en plus trouble. Le jet-lag ? Les nouilles au pâté de chat de Lo ? Pendant une fraction de seconde rien ne tourne plus rond.

- Chang ? répète Lam pour tenter de raccrocher le fil de la discussion à peine esquissée...
Ok, le gars joue franc jeu, il attaque direct le coeur du sujet.

L'explosion arrive comme un pétard le jour du Nouvel an, presque tout seul, sans vraiment surprendre personne et encore moins le type à la cigarette.
L'ex triade écarquille les yeux et ôte ses lunettes pour observer la scène, détournant son attention de son interlocuteur.

- C'était quoi ça, demande t-il en joignant sa phrase d'un geste de menton équivoque vers le sinistre, nettement moins décontracté que quelque minutes auparavant.

Tu vois l'homme qui te fait face sursauté, comme s'il venait de voir l'explosion se produire. D'ailleurs quelques microsecondes apres, une autre explosion dans les flammes se fait entendre, amplifiant la langue de feu qui semble s'enrouler autour des pauvres victimes dans la rue.

Le feu se tortille tel un serpent, se gonflant de sa propre importance à certains moments, se dressant de toute sa hauteur l'instant suivant.

Les deux hommes dans la voiture sortent précipitamment, fixant les flammes bouche bée. Puis ils remontent à l'intérieur tranquillement...

L'homme qui te fait face semble abasourdit. Puis il semble reprendre sa première attitude, celle qu'il avait en s'asseyant devant toi. L'air stoïque.

Mais les deux hommes dans la voiture sortent précipitamment, fixant les flammes bouche bée. Comme si ils...
Et ils remontent dans la voiture, sans plus de réaction.

L'homme devant toi est hilare, comme si il venait de partager une super blague avec toi. Puis il sursaute, lorsqu'il entend l'explosion de l'autre côté de la rue...

Les tempes battantes, le triade tente de remettre de l'ordre dans ce qui semble être un rêve éveillé. Tension nerveuse ? Fatigue ? Rien ne semble plus avoir de sens...
Mu par une politesse dictée par l'habitude, il se redresse brusquement,tend la main en signe d'attente et d'excuse vers son interlocuteur perturbé.

C'est presque titubant qu'il se dirige vers la porte pour observer la scène avec plus d'attention.

- Ma de ! C'est quoi ce bordel ? C'est la guerre dehors ou quoi ?

Les mots qui sortent de ta bouche sont rauques et pâteux; ta bouche semble ankylosée et tu sens la bave coulée. Ton ventre te brûle, comme si tes tripes s'enflammaient au rythme des langues de feu de l'autre coté de la rue. Ta vue s'obscurcit, et tu dois te tenir à la porte pour ne pas t'effondrer sur le sol

-" Lo...gāi sǐ ! Tes nouilles..."

-"Hum, il t'en faut peu, βλακώδησ. Ah Ah oh oh (rire horripilant de Lo), c’était petit épice, pas pour petit chinois. "


Tu essayes de lui faire face, mais même de lever la tête vers lui t'arrache des grognements de souffrance. Tu sais qu'il se tient devant toi, mais tu te sens glisser le long de la porte, le monde devient de plus en plus sombre, de plus en plus sombre...






Je vais te demander un peu pour que je te raconte la suite, ok?

...il a plu toute la nuit. L'air est chargée d'humidité, les trottoirs, la chaussées, tout est recouvert d'une fine couche d'eau bien gelée; c'est ça San Francisco.

Des nouilles aussi degueu, ça t’énerve, presque autant que cet imbécile de Lo et le parfum de pisse froide qui embaume le resto.

Des trois types qui sont sortis de la voiture garée juste devant, deux avaient l'air jeune, habillés façon gansta à l’américaine. Ils ont discuté 5 minutes, puis les deux jeunes sont rentrés dans la voiture, et le troisième, en costume bon marché, rentre et se dirige vers ta table. Il tire une chaise, s'assoit à un bon mètre devant toi, et croise ses mains devant lui; il attend.

Ahuri, le Chinois s'assoit, nettement moins flambeur qu'avant, mais nettement plus grave.
Ce qui se produisait était proprement hallucinant, mais force était de constater que cela se produisait : il avait pour ordre de "ne pas échouer", alors il n'échouerait pas.
Les vieux réflexes du "Bâton Rouge" reprirent leurs droits, comme à chaque fois qu'il devait accomplir quelque chose pour le Sun Yee On.

- Maan gon. Je suis bien celui que vous attendez.

Il allume sa clope:
-" C'est vous le gars de Hong-kong? Chang nous a parlé de toi"
visiblement la politesse n'existe plus dans ce pays
Il crache sa fumée de cigarette
Un bruit de vaisselle brisée proviens de la cuisine, ce qui à l'air de faire remonter le souvenir d’où vous êtes à ton interlocuteur:
-"Lo, des nouilles, vite! Alors, vous en pensez quoi de ses nouilles? Ça vous rappelle le pays?"

Lam se permit un sourire

- Non, chez moi, on mange bien....

Reprenant son sérieux et une contenance presque coincée, le Chinois poursuivit

- J'imagine que vous allez me demander quelque chose. Chang Louda aime les choses brèves. Moi aussi.

Il prend son temps avant de parler.


-" Te demander quelque chose? Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui demande les choses? Je suis venu représenter la communauté en accueillant un nouveau membre de notre grande famille. De CHINOIS, AU CAS OU ON NOUS ÉCOUTERAIT!" dit-il à la volée

-" Moi toi, peut-être as tu quelque chose à demander?"

- Je sais pas moi, sauver le monde par exemple, conclut Kenny avec un sourire étrange...

L'homme devant toi est hilare, comme si il venait de partager une super blague avec toi.

-" Tu ferais bien d'essayer de te sauver toi-même, petit. ici on est chez les grands, ok? Alors ta petite arrogance tu te la gardes pour toi, si tu veux pas qu'on t'apprenne les bonnes manières d'ici.
Ici, t'es un nouveau; tu vaux rien; tu vies parce que je le décide, et c'est tout. Tes états de service m’impressionnent pas, moi, et..."

Lo arrive à ce moment là avec un grand bol de nouilles fumantes, le sourire aux lèvres.


l aventure se poursuit dans la section Chez lo, plus bas dans La Prairie

Il a plu toute la nuit. L'air est chargée d'humidité, les trottoirs, la chaussées, tout est recouvert d'une fine couche d'eau bien gelée; c'est ça San Francisco.

Des nouilles aussi degueu, ça t’énerve, presque autant que cet imbécile de Lo et le parfum de pisse froide qui embaume le resto. Le seul moyen qu'à eu Lo pour pouvoir écouler sa bouffe, c'est qu'il ne ferme jamais. Dans le quartier des nouveaux migrants, là ou les gens baissent la tête et ne posent jamais de question.

Tu sais qu'on ne s'invite pas comme ça chez les gens, c'est mal élevé. On ne va pas voir les anciens du quartier comme ça, sans y être invité. Par contre, un nouveau arrivé comme toi, en costard, ça se remarque. Et tout ce qui se remarque, quelqu'un va le raconter à quelqu'un, qui va le raconter à quelqu'un, qui va le raconter au quelqu'un qui lui va envoyé quelqu'un le raconter au quelqu'un qui viendra poser des questions. Et justement, tu viens de voir le quelqu'un en question garer sa bagnole juste devant chez Lo.

Des trois types qui en sont sortis, deux avaient l'air jeune, habillés façon gansta à l’américaine. Ils ont discuté 5 minutes, puis les deux jeunes sont rentrés dans la voiture, et le troisième, en costume bon marché, rentre et se dirige vers ta table. Il tire une chaise, s'assoit à un bon mètre devant toi, et croise ses mains devant lui; il attend.


Visiblement, tu dois être attendu pour qu'il vienne en confiance. Boss Chang a du faire passer le mot

Lo arrive à ce moment là avec un grand bol de nouilles fumantes, le sourire aux lèvres.

Le Chinois, las, se posa droit devant son hôte, le regard aux aguets.
C'était qui la cible ? Lui ? Le type rigolard ? C'était ça l'épreuve des dieux ? Sa rédemption ? Les vieilles habitudes reprirent le dessus.

- On va couper court aux cérémonies. J'imagine que Boss Chang vous a parlé de moi ?

Il fallait capter son attention le maximum et trouver quelque chose.
Son regard se posa sur la paire de baguette, enrobée dans ces stupides étui de papier avec le monde d'emploi dessus. Elles ne se cassaient jamais correctement.
Aucune importance, il n'aurait pas besoin qu'elles se séparent.
Machinalement, il retira les deux tiges de bambou de leur sachet.

-"oh? sérieux?"

Un bourdonnement dans tes oreilles. Un coup de fatigue peut-être pendant un instant tu perds le fil des événements

Il allume sa clope:

-" C'est vous le gars de Hong-kong? Chang nous a parlé de toi"

Il crache sa fumée de cigarette. Un bruit de vaisselle brisée le fait légèrement sursauté. Il écrase sa clope, il a l'air un peu perdu, comme si il avait du mal à se concentrer.

-"Chang, et quelqu'un d'autre. Parfois avoir un maître ne signifie pas qu'on en a pas un autre, plus puissant. C'est pour ça que je m’excuse d'avance de ce qui va arriver... Vous ne mangez pas vos nouilles?"

Tu te rends compte que Lo, qui vous a servit, est resté à 1 ou 2 mètres derrière toi

- Pas faim, coupa le Chinois, j'ai l'impression de bouffer la même chose depuis des jours...

Kenny finit par tirer les baguettes hors de l'étui, sans les casser..

- Ouais, il y a des trucs qu'on ne maîtrise pas, en réalité...Qui nous commande, pour qui on se bat..Mais, hé ! C'est le destin non...Finalement, on ne choisit pas grand chose.

D'un geste violent, le bras du Chinois, armé de ses baguettes de bambou, se détentit sèchement en direction du visage de son vis à vis. Désormais, il ne cherchait plus à comprendre quoi que ce soit, mais il était hors de question qu'il recommence cette journée une fois de plus.

Spoiler:

Go to Chez lo, marchand de nouilles

A part la vague odeur de la poudre qui te suis, tu rejoins tranquillement un taxi à un carrefour un peu plus loin, sur les nerfs et irrité par ton compagnon.
Une fois à bord, tu te détends, le brave type qui te conduit ne cherche pas plus que ça à engager la conversation, juste ce qu'il faut pour te laisser réfléchir à ta nouvelle vie.

Twin Peaks est sur les hauteurs; après avoir quitter le vieux quartier des maisons qui avaient échappé au tremblement de terre du siècle dernier, la route monte vers les grandes collines boisées qui entourent la ville. Lorsque tu passes dans la grande zone brumeuse et humide, tu peux voir que les américains savent conserver leur patrimoine à leur manière; au milieu des arbres centenaires d'une belle taille, ce qui n'a rien d’étonnant vu le climat, un vaste enclos sert de réserve à des bisons qui broutent paisiblement. Tu es à peine surpris de discerner au milieu un homme à patte de bouc qui joue de la flûte de pan.
Puis plus loin, le grand amphithéâtre extérieur, une scène immense pour les nantis lors des beaux jours. Le taxi le dépasse, et tu vois derrière toute une zone ou se terrent des pagodes et autres maisons asiatiques autour d'un lac tranquille, et un peu plus loin un jardin zen typiquement japonais.

Mais il te faut peu de temps pour savoir ou t’arrêter. Le premier bâtiment est un temple.

Tu descends et payes la course, puis te dirige vers lui. Sur le parterre devant, tu vois que des bassins à charbon creusés dans le sol attendent d’être allumés; c'est là qu'on plante des bâtons d'encens ou qu'on dépose des épices et des fleurs pour aider à la plénitude par l'odorat.
D'ailleurs, un de bassin à charbon n'est pas allumé; le charbon est à coté. Tu te rend compte que cela correspond à peu prés à celle d'un homme. Un endroit parfait et discret pour faire disparaître un corps...Et si c’était prévu pour votre chauffeur?

Bref, un gong retentit dans le temple. Le coté qui te fait face est ouvert, et tu discernes des statues de bronze à l’intérieur. Vos anciens dieux chinois sont là pour les principaux, dans des poses dynamiques et fluides, Bouddha assis au centre avec son air béat.

Tu entres et admirent la beauté des fleurs et des plantes qui ornent l'immense édifice, qui en fait n'et qu'une seule et même pièce. Derrière les statues, une fresque de bronze elle aussi représentent des scènes de bataille entre humains et monstres. Alors que tu regardes, arrive une délégation de personnes en tenue blanche menée par une magnifique femme asiatique assez jeune. Tu sent le parfum enivrant de l’encens qui t'emporte légèrement au dessus de tes soucis. Même que tu as la tête qui tourne, tu n'as jamais trop supporter les odeurs fortes (1 en endu mec!). Bref, tu es un peu ailleurs...

La femme te sourit et avec un geste doux et delicat, elle te montre qu'elle desire marcher aupres de toi pour discuter. A toi de choisir si tu preferes le coté pieux, tu tournes autour des statues en restant dans le temple, ou tous les deux à l'exterieur vers le lac

Il se passe quelques instants avant que vous n'ouvriez la bouche:
"Père désire que vous l'aidiez dans son combat, mon frère. Je suis Celle-sur-le-chemin, j'ai le devoir de protéger les enfants nouveaux nés sur le chemin de leur devoir. Mon privilège et symbole est la toge blanche, signe de pureté, qui protège du regard et cache mes mouvements. Que la grâce céleste t'accorde la place qui t'es due, mon frère"

Alors que son esprit se laissait aller à une curieuse béatitude, Kenny se remémora les contes pour gamin qu'il avait entendu des centaines de fois.
Lorsqu'un Empereur du Ciel nommait à un mortel à une fonction divine, il le faisait par le biais du rêve, dans lequel un messager déclarait sans ambages les nouvelles fonctions auxquelles l'élu devait accéder.

A mesure que tout cela sembler se concrétiser, le Chinois suivi machinalement le sens orthodoxe de la déambulation religieuse, écoutant l'Immortel avec une attention vaporeuse.
Pourquoi l'avoir choisi lui ? Après tout, n'était-il pas un effroyable paria, coupable d'un crime plus effroyable encore ? Et l'africain dément...Serait-il lui aussi un serviteur du Ciel ? Cela n'avait aucun sens...

- Se soustraire à son destin est aussi vain que de se dire que la rivière n'atteindra jamais la mer, si je me rappelle de mes classiques, répondit Kenny. Comment pourrais-je le refuser ? Je me demande juste si le choix de père est pertinent...

"-Qui sommes nous pour en juger? Père est haut placé dans la hiérarchie céleste, et ton rôle est multiple, pour une humanité qui se compte en tres grand nombre.
Mais cela depasse nos esprits de simple mortel, laissons cela aux devins et aux oracles. Père ne t'a pas choisi. Tu es un de ses innombrables enfants et en toi coule l'Ichor sacré qui te permettra, ou non, de vaincre tes enemis. Nous sommes nombreux. Nous aime t'il comme un père qui veille sur sa progéniture ? Nous utilise t'il tel des pions sur son echiquier divin? Quelle importance ? Tu es toi, Kenny Lam, et personne ne te l'enlevera.
Accorde juste la faveur à ta propre soeur de t'offrir elle-même L'héritage de notre père sacré. L'encre qui ornera ta peaux t'accordera force et puissance pour affronter nos ennemis. Car nous en avons, Kenny, même si pour l'instant nous ignorons pourquoi"

Kenny opina du chef. N'avait-il pas, de toutes les façons, était un pion sur l'échiquier toute sa vie durant ?
Honneur, fraternité, loyauté, tous ces mots galvaudés par la famille qu'il avait servi et avait fait de lui ce qu'il était un "Chien de garde" comme on appelait les responsables de la sécurité dans le jargon des triades. Au moins, aujourd'hui, il ne se réfugierait pas derrière l'image en carton d'un groupe agissant pour une justice qui ne protégeait que leur intérêts propres.

- Tu as raison, Dajie, finissons en...Peut-être alors trouverais-je du sens à mon errance...

L'allusion de la "grande soeur" était claire sur le rituel initiatique. Son dos était déjà recouvert d'un tatouage, mais vu ce à quoi il avait assisté ces dernières heures, cela ne devrait pas poser de problème outre mesure.
Une nouvelle mue pour une nouvelle vie...

Elle sort du temole oour arrangée quelques fleurs et alliumer de l'encens. Des jeunes filles en robes délicates passent près de vous et elle leur souri gracieusement.

" Si tu es prêt, nous allons commencer. De même je t'expliquerais ce qui t'arrive. Il semble que les engeances ont entamé une bataille contre certains d'entre vous pour éviter votre rencontre. Ces gens avec qui tu dois lutter sont des fils de Dieux, comme nous, issus de mondes différents mais au destin croisé.
Certaines prophéties nous ont interdit de parler de votre héritage sous peine de catastrophe. C'est une raison pour laquelle vous avez été laissé dans l'ignorance jusque là. Vous deviez rencontrer votre destin par vous-même, ce qui semble être arrivé maintenant grâce aux engeances.
Et justement, il semble qu'ils aient tenté de vous séparer ; en envoyant l'un d'entre eux te tuer par exemple, ou en empechant certains de rencontrer les autres. C'est clair qu'ils ont du dicerner quelque chose dans votre futur pour..."

Elle se tait lorsque vous voyez un corbillard en piteux état rouler vers vous à vitesse réduite