THEBES Tennessee

Oh merde! Le téléphone, à cette heure là! Le soleil est pas encore levé, et ton subconscient te dit que ça doit être la 3eme ou la 4eme fois qu'il sonne.
Il te faut un moment pour émerger et te dire que c'est peut-être important.
Il te faut encore un peu de temps pour te dire que merde! c'est peut-être Tim, ton ex. Hier il t'a appelé encore, pour te dire combien il était triste et malheureux. De toute façon, il est toujours triste et malheureux; même quand vous étiez ensemble il ne pouvait pas s'imaginer que ça pouvait durer, et il était triste et malheureux que penser qu'il pouvait te perdre.

La 5eme fois que ça sonne, tu décroches: après un "allô" vaseux et mal réveillé qui sort de ta bouche, rien...juste un souffle. Le temps que tu recommences à parler, c'est ta mère qui prend la parole...

"- Il faut que tu viennes mon chérie. C'est ...c'est important".

La communication est coupée

Q'est-ce que ça voulait dire ? Sa mère n'était pourtant pas du genre à lui faire des canulars, surtout si tôt le matin.
Il faut dire que le ton de sa voix, assez inhabituel avait achevé de le réveiller. Quitte à ne pas pouvoir se rendormir, autant se lever... Il commença à s'habiller tout en essayant de la rappeler. Cette communication coupée commençait à l'inquiéter vraiment...
Il décida qu'il prendrait la voiture, ce serait plus rapide. Plus il attendait une réponse qui ne venait pas, plus son angoisse augmentait... Il roulerait vite, ça c'est sûr.

La circulation commence à peine, il t'es encore possible de bouffer le bitume assez vite pour arriver chez ta mère.
La maison est éclairée, visiblement il y a du monde à l'intérieur. Tu te précipites pour entrer, et tu entends que le salon est remplis de voix de personnes qui semblent discuter sérieusement entre elles.

Lorsque tu ouvres la porte, tu te retrouves nez à nez avec un barbu style biker norvégien aux tatouages nombreux qui reboutonne son pantalon. Visiblement il sort des toilettes de ta mère, et à l'air aussi surpris que toi.

Cet inconnu ne me dit rien qui vaille... ce n'est pas tellement le genre de fréquentation de ma mère.
Je me tends et reste sur mes gardes, à distance respectable. Je m'adresse à lui en anglais, tout en avançant dans le vestibule et en jetant des coups d'oeils autour de moi. J'avais entendu d'autres voix...

-Qui êtes-vous ? Que faites vous ici ?

Je crie vers l'intérieur de la maison sans attendre sa réponse : "Maman ! Tu es là ? Qui sont ces gens ?"

Je m'arrête vers porte de la cuisine, avant d'entrer dans le salon. Je ne sais pas qui est ce type, et ses potes s'il en a, mais il s n'ont rien à faire ici. il s'agit de ma mère, de ma maison, et je les foutrais dehors à coup de pied aux fesses s'il le faut.

Ai-je vu des voitures dehors en arrivant ?
Combien de voix ai-je pu ou puis-je distinguer ? Celle de ma mère en fait-elle partie ?
Ai-je vu d'autres hommes depuis que je suis rentré dans la maison ? Y en a-t-il dans la cuisine ? Si la réponse est non, j'y entre et saisis un large couteau. Si la réponse est oui, j'aviserai.
Sais-je s'il y a une arme à feu chez moi, et si oui, où ?

Sur le moment tu n'as pas fait attention, mais naturellement tu as compté au moins 6 ou 7 voitures dans la rue qui ne font pas très couleur locale dans le quartier. Ça et les quelques motos garées plus haut dans la rue; tu devines donc environ une trentaine de personnes, ce qui correspond à ce que tu entends.

La cuisine est occupée; un type en veston luxueux et lunettes roses à paillettes discutent avec deux gaillards tatoués style skinheads.
Le type devant toi boit sa bière en te laissant passer. Pendant que tu jettes un oeil un peu partout, il rejoint ses compagnons dans le salon, ou tu peux la voir, un peu terrifiée au milieu de cette bande de bikers ou metalleux, tu sais pas trop.

en tout cas elle ne semble pas prisonnière, les gens parlent entre eux, d'ailleurs tu entends plusieurs accents d'origines différentes, mais européenne et scandinave, mais ne la regarde pas. Elle hésite puis se lève; quand elle voit qu'ils ne disent rien, elle se dirige vers toi:

-" je...j'n'y comprends rien. Ils disent qu'ils sont des amis de ton père, mais je ne les connais pas, je ne les ai jamais vu!"



Pour le flingue c'est toi qui vois; est-ce qu'elle en aurait un à ton avis? Une femme seule dans une maison ça me surprendrait pas

Je hoche la tête.
Bon, ces types sont intrusifs et sans-gênes, mais ils n'ont pas l'air agressifs... Et ils sont surtout trente ! je sais qu'il y a un flingue en haut d'une étagère de la cuisine, mais je n'y toucherai pas pour l'instant, ce ne serait pas discret. L'autre est dans la chambre, à l'étage...
J'essaie de repérer un chef ou un leader dans ce groupe, et je m'adresse à lui, en essayant d'avoir l'air sûr de moi. Si l'anglais ne marche pas, j'essaierai le français (ce sont des amis de mon père, après tout), puis l'allemand (s'ils ont l'air nordiques, c'est ce que je connais de langage oral de plus proche...).

- Je peux savoir ce que vous faites ici ? Et qui vous êtes, d'ailleurs ?

Si j'ai pas raté d'épisodes, les MJ ne savent pas encore quels Dieux on a choisi, si ? Parce que j'ai rien dit, moi...

Des que tu parles en anglais, ils réagissent, mais visiblement il n'y a pas spécialement de chef; celui qui te répond a juste l'air un peu plus vif et causant que les autres

-" Y'a eu une alerte, man. On est pas du genre à laisser les nôtres dans la mouise t'vois, on est donc descendu pour défendre la régulière d'un des nôtres"

Non, ta mère n'a pas plus que toi l'air de savoir de quoi il parle...

Ils sont plusieurs à discuter avec toi maintenant, plusieurs accents se croisent, mais ils parlent tous anglais

-"Oui, c'est la Guerre qui recommence. Sera jamais calmée celle-là. Si quelqu'un pouvait lui régler son compte. C'est pas mal comme quartier, tranquille pour élever des mômes. J'comprend pas pourquoi il sait rien. Qui lui a dit? Et chez vous, ça se passe comment? L'a un mentor? Quelqu'un, un guide? Ça pue tout ça, on va encore se retrouver avec des mômes dans tous les coins. Des biatchs, yeeeeees! des bombasses par milliers! Vos gueules, y'a une dame ici bordel de merde! etc, etc..."

D'ailleurs, tous ces échanges ont un peu fait de toi le centre d’intérêt de la maison, et tu te rends compte que tu es encerclé. Même si personne ne semble te vouloir du mal.

D'ailleurs, une bombasse vulgaire cuir façon biker rentre à se moment avec les pancakes et le café pour tout le monde

Parce que j'ai rien dit, moi...

hé hé, je sais je sais- c'est peut-être le moment de me l'envoyer par MP?

La "regulière" ? ils doivent parler de ma mère. ce seraient des amis de mon père ? Dont je n'aurais jamais entendu parler ? Et puis quoi, encore. Ce stypes ont dû se tromper de maison, voilà tout. Et c'est quoi, cette histoire de guerre ? J'ai pas envie que des gangs de motards se mettent à se canarder dans mon quartier, et encore moins dans ma maison !
Et puis, quelle organisation...
Je hausse le ton pour me faire entendre et ramener un semblant d'ordre :

- Oh ! De quelle guerre vous parlez ? Et qu'est-ce je suis censé savoir ? Et un seul à la fois, s'il vous plaît. Toi, là, vas-y, réponds, dis-je en désignant le plus proche.

Visiblement tu ne les impressionnes pas beaucoup, ta carrure péchant un peu devant les lascars présents en surnombre. Cependant ta demande d'un retour au calme semble légitime, surtout que la plupart se jettent sur les pancakes au même moment.

-"Ecoute le noob" te dit un barbu au ventre proéminent " quand on sait rien, on la ramène pas. Nous, on a nos ordres, on a rien l'droit d'te dire, et ta maman doit être protégée. C'est le Pacte.
Si vraiment tu veux en savoir plus, faut que tu traces la route; Au Missouri là y'a un bled, Memephis. Non, attends. Au Tennessee. Raah les mecs c'est ou leurs bleds déjà? La baraque qui fait l'angle?"

Ils répondent tous plus ou moins en même temps, crachant des bouts de crêpes partout sur la moquette

"- ouais c'est ça: Theubes, à coté de Memphis. Y'a l'Oracle, un crématorium, un truc bien glauque de chez vous là, ben t'auras sans doute des réponses la-bas. Ici personne n'a la permission de te raconter quoi que ce soit; et j'connais personne qui irait manquer à sa parole ici"

Ils répondent tous des "ouais, sérieux ouais" en cœur


-" alors bouge-toi. J'peux même te filer ma moto si tu veux, mais t'y fais gaffe, hein, elle vient d’être remontée pièces d’origine s'te plait."




C'est à peu prés à ce moment là ou les nerfs de ta maman craque. Elle s'effondre. Trois ou quatre personne de l'assistance se précipitent et tu peux peux voir qu'ils s'installent confortablement dans son lit à l’étage; avec un gant de toilette humide sur son front.
Ils acceptent même de te laisser seul avec elle.

Bon... Aussi peu rassurant et éduqués soient-ils, ces types ont tout de même la décence de me laisser avec ma tendre mère, qui ne supportait plus tout ceci...
Rien le droit de me dire ? et puis quoi, encore ? Le problème, c'est qu'ils avaient l'air décidés à en rester là... Que faire ? il faut que je me débarrasser d'eux, ils n'ont rien à faire dans la vie de ma mère, mais je me vois mal les chasser...

En attendant que ma mère me réveille, j'allume son ordinateur pour trouver où se trouve Memphis ou Thèbes (ailleurs qu'en Egypte, j'espère !), parce que ces gaillards ne m'avaient pas l'air très renseignés. Si d'ailleurs je peux trouver au passage quelques infos sur cet Oracle, ce crématorium. Leur discours est vraiment insensé. et qui donnerait rendez-vous à quelqu'un dans un crématorium ?

Quand ma mère se réveillera, je lui demanderais si elle ne connaît vraiment pas ces types, où si mon père les a jamais évoqués. Et si elle sait ce que je pourrais bien trouver à Memphis, tennessee, dans un crématorium. En parlant de mon père, je vais l'appeler, tiens, et lui poser les mêmes questions. Ce sont ses amis, après tout.

Quand on aura répondu à mes questions, j'expliquerai à ma mère que si le seul moyen de nous débarrasser de ces vikings à moto est d'aller à memphis, et bien nous irons. Mais il est hors de question que je la laisse seule avec eux. Et s'ils veulent à tout prix la protéger (contre quoi, d'ailleurs ?), ils n'auront qu'à nous suivre. Nous prendrons ma voiture. Et les deux flingues de la maison. Nous fermerons ladite maison à clef, d'ailleurs, avec eux dehors...

35° 7'43.99"N
90° 1'20.41"O

C'est un vieux crématorium; les prix sont ajustés sur la concurrence, ils proposent de brûler les gens morts. Pour un prix attractif.

Lorsque ta mère se réveille, elle passe vite d'un stade angoissée à totalement paniquée! En pleure, elle te jure qu'elle ignore tout des gens en bas...et pourtant un petit doute subsiste dans ton esprit. Est-ce qu'elle ne te cacherait pas quelque chose?

Tu n'arrives pas à joindre ton père.

Tu discutes encore un peu, dans la chambre, en entendant toujours le brouhaha venir d'en dessous. Ta mère se calme un peu, tu lui parles de tes projets, partir vers le sud etc...Et elle s’effondre en larme encore une fois!

Elle a, effectivement, pas toujours été honnête avec toi...si ton père est reparti vivre loin en France sans toi, c'est...qu'il n'est pas ton vrais père. Oui, ta mère a eu une aventure, c’était y'a longtemps, et non, ce n’était pas avec ce genre d'individus mal famés d'en bas; c’était un bel homme, un voyageur de commerce, et ...; elle n'a pas trop envie d'en parler en fait. Cela réveille des souvenirs trop douloureux; mais si c'est lui qui est à Thèbes, et qu'il commande à toute la bande de motards en bas, il vaut mieux peut-être ne pas le contrarier, non?

Bon. Je ne connais pas ce type. Son souvenir n'a pas l'air de faire particulièrement plaisir à ma mère. je ne lui ferai donc pas confiance pour l'instant, et à ses sbires non plus.

Je convaincs ma mère de venir avec moi à Thèbes pour tirer cette affaire au clair. peut-être que la durée du voyage l'aidera aussi à se calmer et à m'en dire plus sur cet individu pour le moins louche. Qui n'est pas mon père, d'ailleurs, tout au plus mon géniteur. Peu importe.

Si les motards s'opposent au départ de ma mère, je leur ferai valoir que d'une, ils sont là pour sa protection, pas sa détention, que de deux, je ne les empêche pas de nous suivre, et que de trois, si une guerre devait avoir lieu, il me semblait qu'ils préféraient qu'elle n'ait pas lieu dans ce joli quartier résidentiel. il y aurait moins de victime et de désordre. Et puis, les bikers appartiennent à la route et aux grandes étendues des Interstates, pas aux quartiers tranquilles comme celui-ci.

Au contraire, meme si ta mère te suit plus par désespoir de cause qu'autre chose, tu as à peine soumis l'idée de partir que chacun s'est mis à se préparer.

C'est bientôt un convois pétaradant de motos, de pick up et de vieilles américaines qui t'escorte sur les routes vers le vieux sud.

le Tennessee c'est loin, le voyage va etre long. Tu vas pouvoir mettre à profit tout ce temps pour discuter avec ta mère calmement. Sachant que sur la route, les routiers, la police et tous les gens de la route klaxonnent et interpellent les gens de votre convois: vous ne passez pas inaperçu, mais au moins ça se passe bien!

Bien bien bien. Je profiterai du voyage pour tirer les vers du nez à ma pauvre mère qui, je pense, sera tout compte fait plutôt satisfaite de pouvoir partager ce lourd secret... Je veux tout savoir !
Tant qu'à faire, j'essaierai de faire aussi un peu plus ample connaissance avec ces bikers, qui ne sont après tout pas de mauvais bougres. un peu rustres, oui, mais pas méchants.
Ah, et j'appelle mon employeur pour le prévenir que ma mère se trouvant mal, je dois l'emmener dans la Sud (non, elle ne peut pas prendre l'avion, non elle ne peut pas aller plus près) et que si vraiment il a besoin de moi, je pourrai travailler un peu à l'ordi, mais sans plus.
je me surprends mine de rien à apprécier ce road-trip, qui brise mon train-train quotidien et tout de même un peu monotone.
Mais au fur et à mesure que nous approchons de notre destination, les interrogations se font plus présentes à mon esprit, et mes inquiétudes remontent à la surface.
Que m'a répondu ma mère, déjà ?

Apres votre départ qui t'a laissé un peu perplexe, quelques kilomètres, du café, ta maman qui a dormi 20 bonnes minutes malgré le bruit de moteurs autour de vous, tu as commencé à être un peu plus tranquille pour aborder ce voyage.

Effectivement, tu t'es rendu compte que les bikers étaient loin d’être désagréables; il faut s'habituer c'est tout. Idem, pour ta mère, qui a commencé à s'habituer à répondre à chaque fois que l'un d'entre d'eux lui disait bonjour madame à chaque fois qu'il passait à coté d'elle.

Dans la voiture vous avez discuté; effectivement, elle t'a parlé d'une histoire commune, des soucis avec ton père, un bel inconnu qui passe à ce moment là, des regrets et les soucis qui suivent; et puis la séparation de tes parents.

Cela s'est fait tranquillement, sans pleurs ni critiques, juste toi et ta maman qui parlent entre adultes. D'ailleurs c'est à cause de tout cela qu'elle cherchait si desésperement à te caser, pour qu'en quelque sorte tu rattrapes ses erreurs.

Mais, au bout d'un moment, dans la monotonie du voyage, tu t'interroges...quelque chose te parait étrange la-dedans.

Les hommes dehors; quand tu y réfléchis, quand tu les observes, ils te semblent...trop simples? Ces hommes, qui sont sensés être des brutes épaisses indépendantes et rebelles, tu te dis...en fait ils te feraient presque penser à des chiens de garde. Dressés, fidèles, mais sans assez d'imagination pour aller au delà de ce qu'on attend d'eux.

Pareille lorsque tu penses à ta mère, après votre discussion quelque chose cloche. C'est impossible à définir, mais, lorsqu'elle raconte son aventure, comment elle reste évasive, parfois lorsqu'elle se trompe sur certains détails, tu ne saurais dire, mais elle te donne l'impression de réciter une leçon. Comme de l'hypnose?

Biens sur, tout ça te parait un peu stupide, mais tu n'arrives pas à t’ôter tout ça de la tête.

Enfin, Memphis est en vue; heureux d'arriver enfin à destination mais curieux de savoir le fin mot de l'histoire, tu t'engages vers la sortie de l'autoroute pour rejoindre Thèbes, visiblement un bled en bordure de Memphis. Au loin tu discernes une fumée noire qui s’élève dans le ciel ,depuis la route devant toi. Lorsque vous vous approchez, vous pouvez tous voir que des hommes armés patrouillent auprès d'une épave en flamme en contre bas

Je passe comme si de rien n'était, mais je les observe avec attention, en faisant signe aux motards de me suivre et de ne pas faire de gestes inconsidérés. Deux virages plus loin, je stoppe mon véhicule. Je demande à la moitié des motards d'accompagner ma mère jusqu'à un hôtel de Thèbes. Je fais le point avec les autres, pour déterminer si j'agis, et comment.

Il n'y aura pas d'ellipse entre le post suivant et celui-ci : ce que je proposerai aux motards dépendra de mes observations.
Combien sont-ils ? Quelle est leur attitude ? Sont ils lourdement armés ? Ont-ils l'air d'officiels (armée, FBI, ou que sais-je encore) ? Qu'est-ce qui se dégage d'eux ?
Quelle est la topographie (ravins, bosquets, bâtiments éventuels) ?
Les motards ont-ils une réaction quand je m'arrête ? Les connaissent-ils ? Qu'envisagent-ils de faire ? Et eux-mêmes, à quel point sont-ils armés ?

Effectivement le convois te suis, même si tout le monde ralentis. Les 6 hommes en noir armés pourraient être des officiels; selon certaines séries télé; en réalité tu n'en sais rien, est-ce qu'ils ne devraient pas avoir des uniformes avec inscrit SWAT ou FBI dessus?

Lorsque tu t’arrêtes plus loin, tu vois bien que les bikers sont sur le qui-vive; ils ont des doutes, semblent les considérer comme des adversaires potentiels, mais en même temps ils sont la pour protéger ta mère. Or jusqu'à maintenant, les hommes en noir semblent se concentrer sur l’épave en feu autour de laquelle ils tournent comme s'ils cherchaient quelque chose...

Enfin le plus grand d'entre eux, un homme aux tempes grisonnantes armé d'un fusil d'assaut, se tourne vers vous. Ce qui te fait frissonner, c'est qu'il n'est pas le moins du monde surpris par l’équipée sauvage qui t'entoure, et ça, ça te parait le plus suspect.

Autour de toi, tu peux voir que les bikers ont des lames, des revolvers, bref que du petit calibre. Par contre, ils ont le nombre pour eux. Même si tu n'es pas un spécialiste de ce genre de chose, tu te doutes que la victoire serait votre, mais avec beaucoup de pertes, s'il devait y avoir combat.

Vous êtes sur une petite sortie de nationale, une route qui fait presque le tour d'un petit bosquet d'arbres et qui donne sur un vaste parking, quelques bâtiments espacés; en fait vous êtes à peine à 30 ou 40 mètres de votre destination. L'espace est assez dégagé, mais le dénivelé permet d'avoir des couverts contre les tirs si c'est ce que tu veux savoir

ça ne me concerne pas. Je ne sais pas qui ils sont, ni ce qu'ils font ici, et j'ai quand même le sentiment que si je m'approche, je vais juste me faire trouer de balles... Mais cette épave n'est quand même pas bon signe...
Je décide d'aller jusqu'au parking, qui semble être notre destination, tout en surveillant étroitement les 6 hommes.
Une fois le convoi pétaradant arrivé, j'appelle les flics pour leur signaler la présence de l'épave et de 6 hommes lourdement armés qui tournent autour... Si ce sont des hommes à eux, ils devraient en avoir entendu parler. Je continue avec les motards à observer les recherches qui se déroulent 200m plus loin.
J'ai récupéré un des flingues de ma mère, que je tiens à la ceinture.

Il y a quels types de bâtiments ?

Le parking ou vous vous arrêtez est celui d'un ensemble commercial. En levant les yeux, tu vois, comme une espèce d'illusion d'optique; les deux grands panneaux publicitaires devant toi, forment sous le plafond bas des nuages comme une entrée majestueuse d'un long passage entre les voitures et les motos qui seraient comme des gardiens figés; au fond entre les deux trois magasins qui formeraient les principaux bâtiments, à 500 mètres, une maison, plusieurs étages, de forme triangulaire; celle-ci porte l'inscription ORACLE Crémation, et semble être tel un temple moderne qui attendrait son heure...

Le bruit des portières qui claquent te ramène à la réalité. Les hommes en noir, sans quitter des yeux les bikers qui leur rendait bien, se sont éloignés pour rejoindre leurs voitures, et repartent. La police a bien pris ton appel et ne va pas tarder à arriver.

Dans le brouhaha des gens qui t'entourent, tu cherches un peu de calme pour rassembler tes esprits. Tu t’éloignes à peine de quelques mètres, quand tu observes que prêt de l’épave qui brûle toujours, un mouvement. Comme une "vague", une bosse qui se désagrégerait en dizaine de petites créatures poilues; des chats! Des dizaines de chat qui éparpillent et s’éloignent, direction sous les voitures ou dans les poubelles.


Tu as une bonne vue; et tu n'es pas bête: ces animaux étaient invisibles il y a quelques instant, et maintenant tu vois un corps à l'endroit ou ils se tenaient